mardi 25 mars 2014

Lettre ouverte aux candidats à la mairie du Havre

Lettre ouverte des ouvriers du GHH
soutenus par les syndicats CGT et SUD
aux candidats aux élections municipales 2014
dans l'agglomération du Havre

Dans l'agglomération du Havre, dans la zone Estuaire, la situation sanitaire s'est extrêmement dégradée ces dernières années. La pénurie médicale  menace la permanence des soins, dans de nombreuses spécialités l'offre de soins est insuffisante pour répondre aux besoins de santé.
 Et pourtant, l'hôpital public asphyxié financièrement se voit imposer restructurations sur restructurations au nom d'un prétendu retour à l'équilibre.
Un nouveau pas risque d'être franchi dans le sens de la réduction du service public de santé courant 2014.L'Agence Régionale de Santé veut réduire le périmètre des services ouvriers au sein du GHH: 70 postes sur 450 sont menacés!!

Un hôpital comme le GHH, l'un des principaux employeurs du Havre  avec ses 4280 salariés, ne peut être réduit à des services soins ,son personnel médical et paramédical.

C'est aussi son personnel ouvrier!!On l'oublie trop! Sans sa présence, l'activité soignante serait handicapée, la qualité de prestation impossible.
Sans les ouvriers  de la blanchisserie qui traitent 11 tonnes de linge par jour. ,pas de linge livré dans les services, pas de linge sale collecté pour être lavé
Sans les ouvriers de la restauration qui produisent5000 repas par jour, avec toute sa gamme de régimes, pas de repas livrés dans les services de soin, ou les EHPAD,
 Sans les ouvriers du service technique, pas d'entretien, pas de réparations des circuits d'eaux, de chauffages ,de climatisations, d'électricité, d'oxygènes, etc…pas ces centaines de petites interventions faites en urgence dans les services .
Sans les ouvriers des magasins, des transports, pas de moyens matériels au fonctionnement des services, ni de livraisons, de collectes du linge sale , etc…
En 20 ans le périmètre d'intervention des  services ouvriers  a été fortement réduit.
 Cela s'est fait au nom de la réduction des dépenses. Il n'est pourtant pas démontré que l'abandon au secteur privé de l'entretien périodique des locaux ou des espaces verts est moins couteux ! La direction comme l'ARS ne se sont pas aventurés à produire des chiffres.
Nos technocrates, nos comptables, prétendaient également que cette réduction des personnels ouvriers permettrait de renforcer les services de soins. On sait maintenant ce qu'il en a été. Les soignants , loin de constater un renforcement de leurs effectifs ont vu leurs conditions de travail et de soins se dégrader.

Ce projet doit être abandonné.!Il faut ,au contraire construire un projet de développement, de pérennisation de  ce secteur pour des prestations de qualité à tous les secteurs de soins de l'hôpital. Ce n'est pas ce qui est fait. Pendant plusieurs années les investissements ont été gelés au point  de ne pas garantir le renouvellement des gros équipements. Il y a urgence! Le service technique qui a en 20 ans perdu beaucoup de ses effectifs est menacé de démantèlement. Ce n'est pas acceptable. Ce serait une grave menace sur la qualité de maintenance des locaux et des équipements.

Arrêtez la casse des services ouvriers au Groupe Hospitalier duHavre.


Les moyens du service technique, en 20 ans ont fortement diminué. De nombreux corps de métiers sont en voie de disparition. Il n’est pas démontré que l’externalisation, l’abandon au secteur privé de l’entretien des locaux, des espaces verts réduisent les coûts d’entretien. La direction du GHH veut pourtant systématiser cette politique. Une décision sera prise en juin ou septembre 2014. La création d’un bureau d’étude, « petite entreprise privée  »au sein du service public  ne peut dissimuler cette réalité. C’est irresponsable. Cela menace la maintenance quotidienne des installations et des équipements sans laquelle le G.H.H. ne peut fonctionner normalement.
Pour réparer les corps et les âmes, assurer des accouchements, de bonnes conditions de vie pour les personnes âgées, les soignants ont besoin d’ouvriers qui réparent et soient présents en permanence dans l’établissement. Il faut donc abandonner ce projet de démantèlement du service technique. Une alternative aux préconisations dévastatrices  de l’audit des services ouvriers existe, celle d’une valorisation des secteurs Blanchisserie, Restauration et Services Techniques. Il faut en finir avec les politiques de courte vue qui conduisent à ne pas garantir l’avenir comme celui du gel des investissements qui a empêché le  renouvellement des gros équipements de la cuisine centrale ou qui ne programme pas ceux de la blanchisserie (qu’il faudra envisager à l’horizon de 2024). Qu’on n’essaie pas de nous faire croire que la suppression de 69 postes dans les secteurs ouvriers permettra de renforcer les secteurs soignants. Nous avons subi tellement de plans de retour à l’équilibre que nous savons qu’il n’en sera rien.

jeudi 20 mars 2014

Victoire après une semaine de débrayages en biochimie au CHU !

Le vendredi 7 mars, un préavis de grève du service de Biochimie a été déposé suite à l'annonce de la suppression d'un poste en plus d'un départ en retraite non remplacé en l'occurrence la suppression d'un CDD formé et prenant des gardes dans le service depuis plusieurs mois.
Le mardi 11 mars la direction reçoit une délégation de 5 agents (4 techniciens et un agent administratif).
Les négociations ont duré 2h30, chaque personne de la délégation s'est exprimée, la DRH avait l'air à l'écoute mais la cadre sup de pôle a été ferme dans la suppression de poste vu qu'elle avait promis au Directeur Général de rendre des postes. Sauf qu'elle n'a pas dit que le poste était déjà rendu.

Depuis le Jeudi 13 mars, les techniciens de laboratoire sont en grève illimitée en débrayant tous les matins 2h. Pendant une semaine, le personnel gréviste se retrouvait en AG de 10h à 11h pour préparer les actions à mener : diffusions de tracts dans les services, le self, affichages dans les endroits passants de l’Hôpital Charles Nicolle, fabrication de 2 banderoles (une au pied de l'IBC et l'autre sur la grille des Urgences).

Nous avons été entre 12 et 22 grévistes tous les jours, certains ASH et Agents administratifs ont débrayé également par soutien à l'équipe de techniciens.

Jeudi 20 mars, nous sommes allés en manifestation à la Direction Générale, après avoir scandé nos revendications, les 14 manifestants ont été reçus par la DRH, la Direction des Soins, la cadre sup de pôle, la présidente de la CME et une attachée de cabinet du DG. Les grévistes ont raconté leurs conditions de travail et l'impossibilité de supprimer un poste de plus.
Après 1h30 d'échanges, la Direction a annoncé qu'elle laissait le poste de CDD en Biochimie, que des effectifs de référence vont être calculés dans le laboratoire, que les CDD seraient mis en stage rapidement et que prochainement une nouvelle organisation du service allait se mettre en place. Nous maintenons l'arrêt des heures supplémentaires.
Le personnel est parti content d'avoir gagné mais conscient qu'il faut rester vigilant.
Nous faisons une AG demain 21 au matin tous ensemble pour décider de la suite du mouvement avant d'envoyer un mail à la direction.

Comme on dit toujours : seule la lutte paie !

mercredi 19 mars 2014

Manifestation du 18 mars


Entre 1500 et 2000 manifestants se sont réunis à Rouen à l'appel d'une intersyndicale CGT, FO Solidaires et FSU. Un cortège de Solidaires moindre au regard des précédentes manifestations mais une très bonne présence de SUD Santé/sociaux tout secteur confondu (public/privé, sanitaire/social).
Les manifestants s'élevaient contre le pacte responsabilité accordé par le gouvernement au MEDEF et signé par 3 organisations syndicales.
L'occasion aussi de demandé la relaxe de 4 militant havrais dont le jugement sera rendu le 31 mars.

mardi 18 mars 2014

Grève reconductible au laboratoire de biochimie du CHU de Rouen

Depuis le 13 mars les personnels du laboratoire sont en grève reconductible tous les jours de 10h à 12h afin de s'opposer à la suppression d'un poste. Chaque jour une quinzaine de grévistes cessent le travail  et organisent des actions pour informer leurs collègues de la situation. Voilà un exemple à suivre … et si on s'y mettait tous ensemble ?

mercredi 5 mars 2014